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Parmi les 3 grandes familles de polluants avec la pollution physique et biologique, la pollution chimique est très diverse en air intérieur que ce soit avec des composés inorganiques ou avec des composés organiques. Découvrons ensemble les principaux polluants chimiques de l’air intérieur.
En air intérieur, les sources de Composés Organiques Volatils COV sont multiples avec des émissions dans l’air et des concentrations en polluants très variables en fonction des situations. Selon la définition scientifique, un composé organique est considéré comme volatil lorsqu’il a une tension de vapeur de 10 Pa ou plus à une température de 20°C.
Il existe des centaines de Composés Organiques Volatils COV dans l’air intérieur réparti en plusieurs familles chimiques comme détaillé dans le tableau suivant du CSTB Centre Scientifique et Technique du bâtiment.
Les effets sur la santé des COV Composés Organiques Volatils COV sont très nombreux et peuvent être responsable de symptômes en lien avec le syndrome des bâtiments malsains.
Le Formaldéhyde est l’un des composés les plus polluants en air intérieur, il est d’ailleurs considéré comme prioritaire dans le cadre de campagnes de mesures de la qualité de l’air intérieur réglementaire ou non.
De formulation chimique HCHO ou CH2O, le Formaldéhyde est aussi appelé méthanal ou aldéhyde formique. C’est un gaz incolore et qui a une odeur piquante a forte concentration. Lorsqu’il est à l’état liquide, on le connait plus communément sous le nom de Formol.
Généralement la concentration en Formaldéhyde à l’intérieur des bâtiment est 10x plus élevé qu’à l’extérieur. Cela est du au fait que les sources d’émission dans l’air en Formaldéhyde sont nombreuses : Colles et résines utilisées dans les matériaux en bois aggloméré, les panneaux de particules ou les contreplaqués, Certaines peintures et produits cosmétiques, les insecticides et fongicide.
A forte concentration les effets sur la santé sont des irritations nasales ou oculaires, des céphalées, des vertiges ou encore des nausées. Le Formaldéhyde est classé par le CIRC Centre International de recherche sur le cancer comme cancérogène pour l’Homme.
Appartenant à la famille des COV Composés Organiques Volatils, les solvants sont fortement rependus en air intérieur avec leurs usages de vernis, colles, dégraissants.
Les solvants sont, à température ambiante, sous forme de liquide mais qui se vaporise dans l’air très aisément.
Parmi les solvants, on en distingue plusieurs types : les solvants hydrocarbonés, les solvants halogénés, les solvants oxygénés et les solvants chlorés.
La grande majorité des solvants sont responsable de troubles de la santé pour des expositions répétées même à de faibles concentrations.
Les BTX (Benzène, Toluène, Xylène) sont très couramment utilisés comme solvant, ils sont très nocifs pour la santé. Le Benzène est un polluant classé cancérogène dans le groupe 1. Ces sources en air intérieur sont à la fois externe dans le cas de proximité avec des zones de stationnement ou la présence d’une station service, mais aussi interne avec les produits de décoration, d’entretiens ou de bricolage.
Un polluant organique est considéré comme persistant lorsqu’il répond à plusieurs caractéristiques : toxicité avérée, persistance dans l’environnement, mobiles sur de grandes distances, bioaccumulables.
Il existe 3 “familles” de POP : Les composés produits par réaction chimique comme les HAP Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, les pesticides et les composés spécifique issues de l’industrie.
Gaz incolore et inodore, le monoxyde Carbone est responsable chaque années de plusieurs dizaines de décès en France. Ce polluant se forme lors de combustion incomplète de produits carbonés. Dans les logements, principalement vetuste et ancien, cette combustion incomplète va résulter d’appareils de combustion mal entretenus, de l’utilisation de chauffage d’appoint, de manque de ventilation ou de conduits d’évacuation des fumées obstrués.
Lors d’une exposition au CO monoxyde de Carbone, les effets sur la santé sont multiples et vont dépendre de la teneur en CO ou de la durée d’exposition. Cela peut commencer avec des céphalées, des vertiges, des évanouissement, puis des troubles cardiaques et des douleurs thoraciques, et pour des expositions sévères, des convulsion, des comas et la mort.
Les valeurs guide définis par l’OMS varient en fonction de la durée d’exposition :
En air intérieur la concentration en oxydes d’Azote est de manière générale plus faible qu’en air extérieur. En effet, sa principale source provient du trafic automobile. En air intérieur, les oxydes d’Azote sont émis par les appareils fonctionnant au gaz, les poêles à bois, la fumée de tabac ou encore les cheminées à foyer ouvert. Lors d’une combustion le NO oxyde d’Azote réagit directement avec l’oxygène présent dans l’air pour former du NO2 dioxyde d’Azote.
Les effets sur la santé sont des irritations oculaires, nasales ou de la gorge. Pour des expositions répétées, le NO2 dioxyde d’Azote est responsable de pathologies respiratoires tel que la bronchite, les rhinites et la toux.
La limite d’exposition annuelle au dioxyde d’azote NO2 défini par l’OMS Organisation Mondiale de la Santé est de 10 μg/m3.
L’ozone O3 est un polluant très réactifs dans l’air. C’est un polluant dit secondaire, c’est à dire qu’il n’est pas émis directement dans l’air par une source de pollution. L’ozone se forme par une réaction chimique dans l’air entre des polluants primaires (vu ci-dessus) et des rayons UV.
La concentration en Ozone est toujours inférieure en air intérieur par rapport à l’air extérieur car l’ozone réagit extrêmement vite avec les composés organiques présents dans l’air intérieur. Il peut toutefois être émis par des appareils de photocopie ou d’impression plutôt vétuste ou par les purificateurs UV.
Les effets sur la santé sont multiples et sont exacerbés pour les personnes sensibles ou asthmatiques. On parle ici de troubles respiratoires, toux, essoufflements, nausées ou encore d’irritations oculaires.
La limite d’exposition, lors de pic saisonnier de pollution à l’ozone O3, défini par l’OMS Organisation Mondiale de la Santé est de 60 μg/m3.
Présents sous forme de fines poussières dans l’air, certains métaux une fois inhalés peuvent être responsables d’effets sur la santé très graves. Les principaux métaux lourds en air intérieur sont le Mercure, le Plomb, le Cadmium et l’Arsenic.
Crédit photo : Pop Zebra
